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Antoine Bertrand
11 mai 2018

Promenade aérienne à réaction

Le mois dernier, j'ai effectué une promenade ahurissante. Il faut dire que le véhicule n'était pas banal, puisqu'il s'agissait d'un avion de chasse. Ayant du mal à trouver des mots pour décrire ce moment, j'ai hésité à vous le faire partager, mais je me suis dit que ce serait tout de même dommage de ne pas raconter une telle aventure. Alors voilà, pour vous, le récit de cette journée. J'ai débarqué vers midi à l'aéroport de Rennes où m'attendait mon pilote et instructeur, ancien officier de la Patrouille de France et conducteur d'avion de ligne toujours en activité. Les autres participants étaient déjà arrivés, nous avons donc aussitôt commencé le briefing. Rien de bien extraordinaire : le pilote nous a présenté le plan de vol, les caractéristiques de l'avion, les questions de sécurité. Finalement, notre instructeur a déterminé notre ordre de passage : coup de chance, j'allais passer en première position ! Je suis parti enfiler ma tenue de pilote aux vestiaires, puis j'ai rejoint l'avion en compagnie du pilote. Visuellement, l'appareil n'était pas très impressionnant. Le Fouga est un avion d'entraînement et n'a pas les lignes racées d'un avion de combat. Mais il a servi à la Patrouille de France pendant longtemps, ce qui n'est tout de même pas rien. C'est un engin connu pour être leste et offrir d'excellentes sensations de vol. L'estomac légèrement noué, j'ai pris place avec précaution sur le siège arrière, où l'équipe m'a sanglé solidement. Après quoi, la verrière s'est enfin refermée et l'appareil s'est placé sur la piste, face à elle. J'avais du mal à croire que j'étais là, prêt à décoller. Le départ s'est fait tout en légèreté. Puis l'appareil a continué avec un vol à basse altitude, qui m'a permis d'admirer le paysage qui défilait à toute vitesse, à une dizaine de mètres plus bas à peine. Je commençais à me sentir comme à la maison quand le pilote m'a annoncé qu'il allait commencer la phase de voltige. Là, j'ai senti mon estomac se contracter sous le coup de l'appréhension. Et non sans raison. La première vrille m'a fait l'effet d'une gifle. J'ai senti que tout mon corps était poussé contre le siège. Puis une autre figure a directement débuté après celle-ci. J'avais à peine eu le temps de me remettre de la première. Après quelques tonneaux accompagnés de vrilles et d'un zeste de breaks, j'étais déjà épuisé. Pendant la voltige, il faut en effet rester contracté en permanence pour éviter le blackout. Et c'est loin d'être aussi facile que ça en a l'air. Je suis ressorti épuisé de l'appareil, et il m'a bien fallu un moment pour me remettre. Si l'expérience est prenante, elle est réservée aux amateurs du genre ! Retrouvez plus d'informations sur l'organisateur de ce de baptême en L-39 à Paris Pontoise.

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Antoine Bertrand
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