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Antoine Bertrand
27 septembre 2017

La liberté en Guinée Equatoriale

En 2016, des atteintes à la liberté d’expression ont été enregistrées en Guinée Equatoriale. En janvier, la police de Bata a arrêté de façon arbitraire Anselmo Santos Ekoo et Urbano Elo Ntutum, membres de Convergence pour la démocratie sociale. Au moment de leur arrestation pour « trouble à l’ordre public », les deux hommes distribuaient des tracts annonçant une réunion de leur parti d’opposition. Ils ont été remis en liberté 10 jours plus tard sans avoir été inculpés. De plus, entre février et mai, plus de 250 personnes ont été arrêtées pour avoir assisté à des réunions politiques organisées par des partis de l’opposition. Toutes, hormis quatre d’entre elles, ont été libérées sans inculpation après avoir été maintenues en détention pendant plus d’une semaine. Les membres et les sympathisants du parti d’opposition Citoyens pour l’innovation ont été particulièrement pris pour cible, à l’instar des proches du secrétaire général du parti, Gabriel Nze. Des chauffeurs de taxi qui emmenaient des personnes à ces réunions ont également été arrêtés. Le 28 février, des membres des forces de sécurité en civil ont fait irruption dans une réunion de Citoyens pour l’innovation à Bata. Leopoldo Obama Ndong, Manuel Esono Mia, Federico Nguema, Santiago Mangue Ndong et Jesús Nze Ndong, tous membres du parti, ont été arrêtés et se trouvaient toujours en détention à la fin de l’année, sans avoir été inculpés pour autant. Plus de 40 autres personnes ont été arrêtées à Bata au cours des jours suivants, et au moins 10 de plus dans d’autres villes. En avril, quatre jours avant l’élection présidentielle, quelque 140 personnes ont été arrêtées à l’aéroport de Bata alors qu’elles accueillaient le secrétaire général de Citoyens pour l’innovation. Plusieurs autres, dont la soeur et le frère aîné de Gabriel Nze, ont été interpellées plus tard, à leur domicile. Certaines personnes ont été détenues au poste de police de Bata, d’autres à la prison de la ville. Elles ont toutes été libérées plus d’une semaine après, sans avoir été inculpées. Plusieurs d’entre elles ont subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements. Un homme a notamment dû rester allongé par terre pendant que des soldats lui sautaient sur les mains...

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