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Antoine Bertrand
3 octobre 2017

Comment rendre un congrès contre-productif

De retour d'un congrès à Londres, j'avais envie aujourd'hui de vous parler, non pas du contenu de ce congrès, mais de ce genre d'événement en général. Accoutumé aux congrès depuis pas mal d'années, j'ai eu l'opportunité d'en suivre un nombre incalculable au fil de mes expériences professionnelles. Et si je ne remets pas en cause les profits potentiels de ces événements (j'en ai assisté à quelques-uns qui étaient tout simplement incroyables), j'ai tout de même pu remarquer deux ennuis qui ont tendance à revenir fréquemment. Premier désagrément, et pas des moindres : la contrariété que peut provoquer un congrès. En effet, même si les managers qui organisent l'événement ne le discernent pas (ou font semblant de ne pas discerner, je n'ai jamais réussi à savoir), pas mal de participants se sentent gênés à la seule idée d'être coincés du matin au soir avec leurs responsables, surtout plusieurs jours de suite. Même si son patron est passionnant, le salarié n'aspire pas forcément à mélanger travail et vie privée. En fait, de manière étonnante, pas mal de salariés préfèrent rentrer à la maison après leur journée de boulot et voir leur famille, plutôt que de se retrouver avec leurs responsables. Et non, le fait qu'ils aient troqué leur costume contre des shorts ne change rien au fait que patrons restent des patrons, et qu'on ne se comporte (et ne se comportera jamais) de manière naturelle avec eux. Mais la faute la plus grave est à mon sens toute autre : c'est le sentiment d'obligation associé à ces congrès, et que les organisateurs ne font rien pour dissiper. De nombreux collaborateurs participent en tout état de cause à ces événements tout en ne croyant pas en leur utilité. S'ils se sentent obligés d'y participer, c'est avant tout par peur d’être mis sur la touche. Mais si le responsable prenait le temps d'y réfléchir, il n'y a aucun intérêt à ce que l'employé participe contraint et forcé à un séminaire de motivation. C'est un contre-sens. S'il n'en ressent pas réellement le besoin ou le désir, il n'en ressortira certainement pas plus motivé, bien au contraire. Les dirigeants devraient vraiment questionner la portée de ces événements qui, en dépit de leur caractère présumé facultatif, s'avèrent dommageables en cas de boycott. Pour finir, je vous mets le lien vers le site de l'agence qui a planifié notre congrès: mon entreprise l'a adoptée il y a deux ans et je dois admettre que la qualité des événements organisés s'est grandement bonifiée depuis. Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du site internet sur ce séminaire à Londres qui est très bien rédigé sur ce thème.

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Antoine Bertrand
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